Pour la sécurité d’Israël, la division de ses ennemis est préférable
Est-ce que les dissensions qui persistent entre le Hamas et l’Autorité palestinienne peuvent avoir un effet sur les relations du Hezbollah du Hamas ? Ces relations sont tendues entre les deux factions terroristes depuis la crise syrienne. Mais l’Iran, qui veut se rapprocher de Gaza, ne va-t-il pas réconcilier les deux clans, même s’ils se sont tactiquement éloignés ?
L’autorité palestinienne tient un discours différent et explique qu’il existe des distinctions conceptuelles sur les objectifs des uns et des autres. La seule entente possible est entre des individus au sein des deux groupes.
« En Syrie, les deux groupes terroristes s’affrontent ! »
« En Syrie, le Hezbollah et le Hamas continuent de se battre l’un contre l’autre. Au Liban, ils ne tiennent plus aucune rencontre de politique générale, mais se concertent sur des sujets de sécurité locale. A Gaza, le Hezbollah a de faibles rapports avec le bureau politique du Hamas, mais il continue à soutenir les Brigades Ezz-e-Din Al Qassam, même si c’est seulement de façon verbale, » déclare Nadine Elali, journaliste sur now.media.
« Même si les soutiens du Hezbollah et de son chef, Nasrallah, n’ont pas manqué durant la guerre et ont laissé songer à une possible réconciliation, les experts sont d’un avis différent. La « sympathie » du monde arabe dont a bénéficié le Hamas n’a pas touché le Hezbollah à cause de son assistance à la Syrie. Dès le début du processus de cessez-le-feu, des rapports ont été rédigés pour mettre en exergue les divisions de toutes les parties palestiniennes. La différence fondamentale, c’est que le Hamas forme déjà un « mini-Etat » géographiquement indépendant » et qu’il veut y maintenir sa suprématie. Le Hamas veut disposer d’un Etat qui lui appartienne, aux dépends de l’entité qui existe déjà, l’AP, et de l’autorité législative déjà existante.»
« Lockman Slim directeur d’une ONG située dans les banlieues du Sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a déclaré à « Now Lebanon » que ces divisions palestiniennes sont une reproduction des divisions libanaises, car le Hamas perçoit ce refus de l’AP de le reconnaître comme une entité, est une tentative de marginaliser le rôle, dont il jouit depuis la fin de cette guerre. »