L’histoire de Ralph Lauren, fils d’immigrés juifs Russes
Gamin du Bronx devenu milliardaire, le créateur de confession juive Ralph Lauren (ci-dessus, avec sa femme Ricky) incarne le rêve américain et habille tout le pays de ses blousons en jean et de ses chinos colorés.
C’est l’histoire d’un mec qui, du haut de son mètre soixante-huit, a réussi à incarner la quintessence stylistique de toute une nation – américaine, en l’occurrence. Un documentaire diffusé il y a quelques années retrace le parcours de Ralph Lauren, minot du Bronx, fils d’immigrés juifs de Russie, qui a commencé par vendre ses cravates extralarges (alors que la mode était aux slim ties) chez Bloomingdale’s, l’un des grands magasins mythiques de New York.
Au même moment, à la fin des années 1960, il lance aussi sa marque, baptisée Polo, sport qu’il ne pratiquait absolument pas, mais qu’il trouvait plus chic que le base-ball. Depuis, le gamin sympathique et ambitieux est devenu un octogénaire milliardaire et respecté, voire idolâtré. Businessman redoutable au look et au goût affirmés, il a certes signé les costumes du film Gatsby le magnifique (1974) mais aussi, et surtout, les vêtements de millions d’hommes, de femmes et d’enfants à travers le monde.
Des clients souvent fidèles, auxquels il a vendu avec une sincérité certaine un peu du rêve américain et beaucoup du lifestyle qui l’accompagne.
Ralph Lauren – acteur majeur de l’industrie de la mode américaine, passé maître dans l’art de plaire aux WASP comme à la classe ouvrière, champion du monde toutes catégories des outlets qu’on traque aux Etats-Unis avec la même ferveur qu’un billet pour Broadway ou une vieille Chevrolet – méritait bien un documentaire.
Source Le Monde