La liste noire venue de New York qui fait trembler les boycotteurs d’Israël
Deux projets de loi vont être simultanément proposés dans l’Etat de New York afin de créer une liste noire officielle des soutiens et acteurs du mouvement anti-israélien boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), ce qui provoque un début de panique chez les boycotteurs.
L’heure est grave pour les associations anti-israéliennes basées aux Etats-Unis: selon leur propres mots, les conséquences de la future liste des partisans du mouvement BDS pourraient être « dramatiques pour les individus, organismes ou entreprises qui se livrent à la campagne de boycott d’Israël ». Plusieurs associations ont fait appel à des experts juridiques pour essayer de torpiller l’initiative, mais pour l’heure, ces juristes se sont bornés à alerter sur les « relents de maccarthysme » selon eux de ces nouvelles initiatives pour contrer le mouvement BDS.
Les deux projets de loi seront soumis au sénat et à l’assemblée de l’Etat de New York, ils visent à ce que le gouvernement de l’État « développe et mette à la disposition du public une liste de personnes et d’organisations qui participent au boycott d’Israël. »
Les personnes ou entités figurant sur la liste noire de l’Etat ne pourraient plus faire de partenariats avec des organismes de l’Etat à moins qu’ils puissent démontrer qu’ils « ne sont pas engagés dans le boycott d’Israël. »
La loi prévoit également une déclaration écrite desdites personnes ou organisations stipulant qu’elles ne participent pas au boycott. De plus, les fonds de pension de l’Etat ne pourraient plus investir dans les institutions qui boycottent Israël.
Les activistes du Collectif Solidarité Palestine à New York ont lancé une pétition contre le projet de loi. L’un des fers de lance de la lutte contre Israël aux Etats-Unis, Josh Ruebner déclare, paniqué: « ces projets de lois sont des plus graves, ils violent le premier amendement ».
Si les lois sont adoptées, elles pourraient frapper nombre d’organisations locales telles que des groupes religieux, par exemple, qui reçoivent des fonds de l’Etat pour offrir des « programmes sociaux » tout en boycottant l’Etat juif.
Ruebner a déclaré que la loi passée l’an dernier dans l’Etat de l’Illinois pour contrer le boycott d’Israël devenait un modèle à l’échelle nationale pour la législation anti-BDS…