Clandestins: La Cour Suprême entrave le gouvernement et la Knesset

La Cour suprême vient de donner au gouvernement l’ordre de fermer sous 90 jours le site de Holot qui réunissait un grand nombre de clandestins et dans le même élan, a annulé la loi votée à la Knesset sur le traitement des clandestins.

Une majorité de juges de la Cour suprême vient d’ordonner la fermeture du site de Holot sous trois mois. Les autorités israéliennes détenaient dans ce site des clandestins venus du Soudan ou d’Erythrée qui s’étaient introduits en Israël par l’Egypte et avaient demandé asile à l’Etat d’Israël. D’autre part, une loi votée à la Knesset permettait de reconduire chez eux tout clandestin sans autorisation de séjour qui franchissait illégalement la barrière de sécurité ou certains clandestins dont l’enquête du ministère de l’Intérieur était achevée.

« Nous subissions vols, viols et agressions ! »

Les réactions ont été très vives parmi la population du sud de Tel Aviv qui accuse la Cour suprême de se substituer à l’Etat dans la gestion des clandestins et de la population d’Israël. « Ce n’est pas à la Cour suprême de nous dire comment vivre dans ce pays et quels principes moraux nous devons suivre. Tous les jours, là où nous habitons, nous subissons agressions, vols et viols ! C’est assez, il faut que le gouvernement réagisse et annule cette décision de la Cour suprême ! »

« Une morale plus juste ? »

Gideon Saar, le ministre de l’Intérieur qui avait initié la loi a été choqué par la réaction de la Cour suprême : « Elle vient d’annuler une loi votée par la Knesset, mais de quel droit ? Cela voudrait dire que la morale instituée par les Juges est supérieure et plus juste que celle des élus du peuple ? Nous allons réfléchir à une façon de détourner les décisions de la Cour suprême et d’atténuer ses prérogatives ! »

« Que la Cour suprême grignote des pouvoirs à la droite ? »

La député du Likoud, Miri Reguev, a pour sa part réagit violement à cette décision : « Cette incursion dans le système politique israélien est une usurpation du droit populaire. Nous trouverons comment détourner cette morale judiciaire qui touche les droits des Israéliens et le pouvoir de l’Etat ! A gauche par contre, on se réjouit de la décision de la Cour suprême. Le journaliste Arie Golan a demandé à Zahava Galon, présidente du Méretz : « Qu’est-ce qui vous satisfait, que la Cour suprême grignote des pouvoirs au Camp nationale ou c’est vraiment une question de droit ?

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