En Israël, les fruits et les légumes changent de couleur

Grâce aux chercheurs de l’Institut Weizmann la vie prend de nouvelles couleurs !

Voilà qui tendrait à prouver (s’il en était besoin), que nos « trouveurs » dont la renommée n’est plus à faire, ont également une âme d’artistes-peintres ! Plus sérieusement, conséquences d’un travail de fourmis, ces scientifiques ont constaté récemment que les fruits et les légumes peuvent être génétiquement conçus pour produire des pigments. Du genre de ceux-là mêmes qui donnent aux betteraves leur couleur rouge violacée.

Et c’est ainsi que nos fruits et légumes vont jouer les vedettes, étonner grands et petits en changeant de tons sans changer de look ! Outre le plaisir renouvelé de la surprise, ajoutez des « betalains », riches en antioxydants, ils apportent un plus indéniable à l’agrume ainsi traité. Ouvrons une parenthèse : « Betalain » est le nom scientifique des pigments, issu du nom latin de la betterave, (beta vulgaris).

« Nos résultats pourraient à l’avenir être utilisés pour augmenter la valeur nutritive d’une grande variété de cultures », explique le professeur Asaph Aharoni du Département des sciences végétales et environnementales de l’Institut Weizmann. C’est lui qui dirige l’étude.

Et les avantages ne s’arrêtent pas là. 

En plus d’être haut en couleur et idéal pour la santé, l’ajout de « betalain » agit également contre les moisissures qui coûtent chaque année des milliards de dollars en perte de récoltes. Ces pigments servent également de base comme colorants alimentaires naturels pour des produits tels que les yogourts à la fraise.

A ce stade, ajoutez une cerise (bleue ?) sur le gâteau et vous pourrez noter comme les professeurs Aharoni et Polturak, tous deux associés dans le cadre de cette recherche bien spécifique, que « les résultats sont assez pointus pour obtenir, par exemple, qu’une tomate devienne violette sans qu’il soit obligatoire de toucher au vert de ses feuilles » ! Et pour finir, sachez, un mérite de plus, que ces applications apportent également un plus sensible dans le domaine de l’industrie pharmaceutique.

Ainsi, lorsque les usines fabriquent ces fameux « betalains », elles convertissent la «Tyrosine » en un produit chimique intermédiaire appelé « L-dopa », point de départ de la fabrication de médicaments comme la « Morphine ».

« Morphine » avez-vous dit ?

Non ! Cette substance n’est vraiment pour rien dans la création de « fruits-légumes ornementaux » dont les couleurs peuvent être modifiées sur demande ! En revanche ils sont nombreux à avoir participé à cet exploit. J’ai nommé : Noam Grossman – Yonghui Dong –  Margarita Pliner –  Ilana Rogachev du Département des sciences végétales et environnementales de Weizmann et Maggie Levy –  David Vela-Corcia et Adi Nudel de l’Université hébraïque de Jérusalem.

Qu’ils en soient remerciés…

Bely Landerer

Avec Bely, Coolamnews vous propose un œil iconoclaste terriblement avide du monde qui l’entoure

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