Des actes antisémites qui nous donnent une image de l’état du monde
« Les actes antisémites sont une expression sans voile de la pensée du monde occidental et du monde arabo-musulman, plus exactement de la politique suivie par les uns, et de l’état d’esprit des autres qui subissent comme une vérité sans controverse les images de haine déversées par les télévisions ou les sites Internet. » C’est en ces termes que la journaliste Katty Scott décrit les actes qui se sont déroulés à Baltimore, à Miami et à Strasbourg.
« Juifs, Juifs, Juifs ! »
La police de Baltimore, dans l’Etat du Maryland, a ouvert une enquête sur un individu de type oriental qui est passé en voiture et a tiré à trois reprises sur des élèves juifs à proximité d’une école sans faire de blessés, juste des dégâts matériels. Son pistolet était à air comprimé, mais ses cris ont bien été entendus par les témoins : « Juifs, Juifs, Juifs ! » Un appel à témoin a été lancé par les autorités.
« Hamas » et des croix gammées ont été tagués…
Il y a deux semaines, la police avait à faire avec un groupe plus professionnel, puisqu’il a réussi à assassiner un Rabbin qui revenait de l’office de Shabbat de la synagogue Thora Ve Emouna située dans un quartier juif de la ville : Miami Beach. Des tags comprenant des croix gammées et des inscriptions rappelant les événements de Gaza avaient été dessinés près de la façade de la synagogue. Bien sûr, l’attentat n’a pas été revendiqué.
« Toi, de toute façon, je ne t’aime pas. Vous tuez des enfants palestiniens »
A Strasbourg, les faits se sont produits la semaine dernière, dans un bus appartenant à la Compagnie de transport strasbourgeoise. Une femme de 21 ans avait injurié un Juif qui portait une Kippa dans un autobus sous prétexte qu’il l’avait regardée de travers. Elle l’avait traité de sale juif et lui avait fait un doigt d’honneur. Elle a été condamnée par un tribunal correctionnel français à 9 mois de prison dont trois mois fermes applicables immédiatement.
« Aujourd’hui, nous assistons à une banalisation de la parole antisémite, rapporte Me Séverine Benayoun, l’avocate de la personne injuriée. Qualifiant l’agression de « moment de haine » et d’antisémitisme « intolérable ». Quant au procureur, il n’a montré aucune faiblesse dans la présentation de la condamnée.
« Tout se passe comme si un détendeur s’était subitement relâché. Celui d’une animosité sans retenue ou parfois, d’une haine sans fondement, rejoignant par biens des aspects celle des années 1930 en Allemagne », conclut la journaliste.